Mon expérience dans un centre d'appel de sexe

Comme nous ne sommes jamais assez prévenants, les mauvaises et les bonnes surprises peuvent arriver n’importe quand. Un travailleur dans un centre d’appel témoigne ce qu’elle a vu et ce qu’elle a vécu sur tout avec le téléphone rose.

L’environnement de travail comme dans tous les autres call-center. La surveillance et le rythme font parties du quotidien. Les casques sur la tête, les pointages et le contrôle des superviseurs.

Derrière chaque vitre, chaque femme est isolée en elle-même avec une ambiance monacale. Son bureau est propre à elle matériellement mais tout ce qu’elle fait est surveillé de près. Une lampe, un appareil pour l’heure et un ordinateur sont leurs seuls compagnons.

L’annonce pour le recrutement disait qu’il s’agissait d’un service auditorial chef production. Il n’en disait aucun autre détail. Les candidats pensaient travailler dans un opérateur téléphonique, d’un service clientèle ou de centre de voyage. Une fois dans le local, la surprise était flagrante, on nous parlait d’une toute autre mission avec le sexe au tel. La mission consistait à garder un client en ligne le plus longtemps possibles en faisant ce qui lui faisait plaisir.

La diversification des offres

Le sexe est un sujet très populaire, et grâce à l’essor de l’internet et des applications mobiles, le secteur a donné naissance à plusieurs types de business. Ce qui en est le cas pour les centres d’appel qui ne parle que de sexe, de la pornographie et d’érotisme. En effet, nombreux sont les individus qui sont prêts à payer pour de telle conversation.

Le groupe se trouve dans le Sud de Paris, il est spécialisé dans la pratique du sexe par téléphone. Aucune des opératrices n’exerce l’activité chez elle, tout se passe dans le local. Les sujets de conversation sont bien sélectionnés de telle sorte que certaines n’en profitent pas pour chercher leur grand amour.

La société se prospère de façon exorbitante, et le nombre de client ne cesse de se multiplier. Chaque client possède ses propres envies, il appartient à l’opératrice de le satisfaire. Pour les nouveaux employés, la pression est intense pour entrer dans le jeu rapidement et ainsi respecter les règles du travail.

Tout le grand public constitue leurs cibles, quelque soit l’âge, la ville, le quartier, …. Cependant, il existe un âge légal avant de pouvoir bénéficier du service. Une fois une numéro est enregistrée par le groupe, il devient accessible par tous.

Que parlent les opératrices durant la pause ?

A chaque pause, les filles profitent pour en parler d’autres sujets à part le sexe. En effet, elles ont eu leur dosage. Pour certains, écouter les fantasmes des autres et provoquer leurs jouissances n’a rien d’amusant mais du fait que c’est un travail rentable, elles effectuent bien leur boulot. Le fait de parler à un inconnu de tel sujet ne représente aucun intérêt pour elle.

Pour chaque employé, le turn-over est de 3 mois en moyenne. Après cette période, elles ont souvent tendance à changer d’emploi. En effet, le travail est fatiguant du fait que les clients sont en ligne toutes les heures. En moyenne, chacune des opératrices gagnent environ 1500 euros net outre les primes.

Les sinistres des appels

La lassitude et la violence sont les plus désagréables dans ce travail. Le sujet peut se transformer en une demande concernant d’autres domaines surtout dans le cas des hommes âgés. Les clients qui se mettent à dire n’importe quoi et d’autres qui se mettent à pleurer même. Ecouter les autres parlers de leurs vies même si l’on n’a pas envie d’écouter. Les opératrices ne gardent en tête que le prime qu’elles vont gagner.

Les clients pervers qui racontent des scènes ignobles sans faire attention si c’est blessant ou non. Les menaces et les violences sont souvent déstabilisantes. Heureusement, des hommes normaux y existent qui donnent souvent plaisir à parler.

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